Lever du jour

Le mot jour vient du latin diurnum « jour, journal », étymon plus reconnaissable dans diurne « qui se passe le jour. » Il adopte d’abord les graphies jorn au 10^e siècle, puis jor et jur au siècle suivant avant d’être attesté sous sa forme actuelle en 1274.

Il marque l’intervalle déterminé par la rotation complète de la Terre sur elle-même : 24 heures par jour. Qui sert d’unité de temps exprimée par une date, une durée, une périodicité : chaque jour, le jour d’avant, dans un jour, à jour fixe, au jour le jour. Un processus répétitif ou duratif : trois fois par jour (comme mon grand-père avec ma grand-mère), un jour sur deux.

Les saisons et les phénomènes climatiques qui les accompagnent : jours d’été, jours de chaleur, jours d’hiver, jours de tempête. Un repère chronologique à célébrer : jour de l’An, jour de naissance, jour de mariage. Leur caractère : jour de classe, jour d’examen, jour de travail, jour de repos, jour de relâche, jour de marché, jour de bonheur, jour de pluie, bons jours, mauvais jours. En poésie, l’écoulement du temps : fuite des jours, écume des jours.

Il désigne la clarté naturelle que le soleil, l’astre du jour, répand sur la terre : lumière du jour, au petit jour « à l’aube », tombée du jour. Ce qui rend visible : étaler au grand jour. Par une ouverture aménagée dans une construction ou dans un ouvrage par souci d’effets décoratifs : laisser passer le jour. Par-dessus tout, le mot symbolise la vie qui apparait, qui se révèle : donner le jour.

Parmi les dérivés et composés figurent journée, aujourd’hui, écrit d’abord jourd’hui « le jour présent », journalier, bonjour, demi-jour, contre-jour, toujours, ajourer « percer d’ouvertures laissant passer la lumière », ajourner, ajournement, ajournable, séjourner, abat-jour.

Devoir

Jour se disait aussi dies en latin, réduit à di en français du 9^e siècle. Il s’est maintenu dans midi « milieu du jour » mais aussi dans sept autres mots qui revêtent la valeur de jour. Lesquels ?

Réponse